Résultats intéressants de 2019

L’Atlas du bien commun suisse 2019 montre que le bien commun s’étiole. De manière générale, on observe une tendance négative dans l’évaluation des contributions au bien commun des entreprises et des organisations. D’autre part, la population continue à se faire beaucoup de souci pour le bien commun en Suisse. 73 % des personnes interrogées sont plutôt à très inquiètes que le bien commun ne soit pas assez considéré en Suisse. L’inquiétude reste donc très grande comme dans l’enquête de 2017 (en comparaison, ils étaient 65 % en 2015 et 68 % en 2014). 92 % des personnes interrogées sont d’avis que les entreprises privées se doivent de concourir au bien commun.

Les employeurs sont sûrement intéressés de savoir que 78 % des personnes interrogées sont prêtes à gagner moins pour travailler dans une organisation qui accorde une grande valeur au bien commun (81 % en 2017, 76 % en 2015 et 71 % en 2014). En ce qui concerne les consommateurs : le caractère favorable au bien commun d’un produit aurait manifestement une conséquence sur ses ventes. En effet, 87 % des personnes interrogées disent préférer des produits favorables au bien commun et être prêtes à dépenser plus d’argent pour les acquérir (85 % en 2017, 86 % en 2015 et 74 % en 2014). 22 % d’entre elles sont même prêtes à payer plus de 10 % en plus.

En résumé

#1 84 personnes interrogées sur 100 affirment avoir une idée précise de ce que signifie le bien commun.

#2 73 personnes interrogées sur 100 sont inquiètes que le bien commun soit si peu considéré en Suisse. Cette inquiétude reste très élevée comme lors de l‘enquête de 2017.

#3 78 personnes interrogées sur 100 préfèreraient travailler dans une organisation qui considère le bien commun, même si elles devaient pour cela gagner moins.

#4 95 personnes interrogées sur 100 sont d‘avis qu’elles peuvent contribuer par leur comportement au bien commun.

#5 Les femmes préfèrent travailler dans les organisations qui défendent le bien commun même si cela implique pour elles de gagner moins.

#6 87 personnes interrogées sur 100 sont plutôt prêtes à payer plus d’argent pour des produits et des prestations favorables au bien commun – 22 personnes interrogées sur 100 même plus de 10 %.

#7 86 % des personnes interrogées étaient d’avis que les entreprises privées portent la lourde responsabilité de devoir contribuer au bien commun. Une responsabilité encore plus lourde de contribuer au bien commun est attribuée aux institutions publiques (96 %), à chaque personne individuelle (95 %), aux institutions d’intérêt commun (93 %) et à la politique (91 %).

#8 Les personnes interrogées sont d’avis qu’en matière de bien commun, les entreprises privées doivent surtout faire attention à la morale, suivie par l’augmentation de la qualité de vie et l’obligation d’obtenir de bonnes performances dans leur domaine principal (exécution des taches). La contribution des entreprises à la cohésion en Suisse est au contraire évaluée comme moins importante.

Le fait que la population suisse se fasse constamment du souci pour le bien commun illustre la persistance de sa pertinence. Force est de constater que la plus grande partie de la population suisse considère que les entreprises privées sont aussi responsables au même titre qu’elle-même du bien commun. Ceci fait du bien commun un phénomène général de société qui demande une harmonisation entre les actes des organisations et les valeurs et besoins de la majeur partie de la population.